Improving the Enabling Environment for Food Safety in Senegal
In English (français ci-dessous)
Strengthening food safety systems is critical to unlocking the economic potential of agricultural value chains for smallholder producers through enhanced market access and trade while increasing the availability of safe and nutritious foods for local consumers.
In June 2022, the Food Safety Network conducted an assessment of the food safety system in Senegal to be used in the development of a roadmap for capacity building under Feed the Future. This assessment was in response to the Global Food Security Strategy country action plan for Senegal, which calls for investments and capacity building in the food safety regulatory system to achieve food and nutritional security outcomes. More specifically, our assessment gave increased attention to the groundnut (peanut) value chain because it is by far the most important crop in the country.
What We Learned
Senegal has successfully implemented food safety concepts and simultaneously improved the infrastructure necessary to increase productivity and farm income and decrease loss; it participates in Codex Alimentarius when financially supported and adopts its standards. The country is now at the point of strengthening its own regulatory system where Codex doesn’t have standards; this is consequently an important stage of the development of risk-based regulations. More specifically, we identified five areas of need for capacity building. These include:
- Regulatory Implementation: Senegal benefits from a good coordination of responsibilities for the oversight of production and marketing of agricultural crops and foods. However, there is a need to update requirements relating to chemical contaminants linked with the unavailability of prevalence data and testing capacity.
- Risk Analysis: There is a fundamental lack of a formal scientific risk-based approach to SPS management. Inspection systems and sampling are predominantly targeting exported and imported products, and even within this focus, there is no risk-based sampling process. This is likely highly influenced by the lack of data on the risk posed by various food safety hazards.
- Aflatoxin: The problem is acknowledged, but inconsistently tackled. Confirmation testing capacity is performed in an ISO-certified laboratory at ITA but used largely for exports certification. Both ITA and DPV are working on education materials for farmers and some academic research touches on aflatoxin reduction. The Ministry of Agriculture, through the National Agricultural Research Institute (ISRA), extension service (ANCAR) and other departments, promotes the use of certified seeds.
- Trust in Laboratory Results: The Government of Senegal has deployed a solid laboratory network dedicated to food safety for exports and domestic marketing, but these laboratories are constrained by financial limitations from purchasing the products and services required to consistently demonstrate the reliability of their results.
- Research and Development of Adapted Processing for Value-Added Groundnut Products: The academic research infrastructure in Senegal is modern and adequate, but joint research with American universities would be beneficial in the areas of applied food engineering and microbiology focused on hazard analysis and critical control points to support the development of processing systems that can be implemented by small and medium enterprises.
Next Steps
Short- to long-term capacity building actions might include strengthening Senegal’s role in regional and international fora such as the West African Pesticide Residue Committee; setting up processes that will help Senegal tailor its new regulations to target high risks; re-energizing efforts to scale the adoption of aflatoxin biocontrols, such as Aflasafe, and build an aflatoxin control culture in the Wolof language; increasing laboratory access to certified reference standards to deploy a sustainable robust quality assurance system; and more joint research efforts between academia and industry to address the need identified by micro, small and medium enterprises to adopt improved practices in the groundnut value chain.
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En Français
Le renforcement des systèmes de sécurité sanitaire des aliments est essentiel pour libérer le potentiel économique des chaînes de valeurs agricoles pour les petits producteurs grâce à un meilleur accès au commerce et aux marchés, tout en augmentant la disponibilité d'aliments sûrs et nutritifs pour les consommateurs locaux.
En juin 2022, le Food Safety Network Américain a mené une évaluation du système de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal afin d’élaborer une feuille de route pour le renforcement des capacités dans le cadre du programme Feed the Future de l’USAID. Cette évaluation faisait suite au plan d'action national de la “Stratégie mondiale de sécurité alimentaire” pour le Sénégal. Celle-ci appelle à des investissements et au renforcement des capacités dans le système de réglementation de la salubrité alimentaire pour obtenir des résultats en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Plus précisément, notre évaluation a accordé une attention accrue à la chaîne de valeur de l'arachide (cacahuète) car c'est de loin la culture la plus importante du pays.
Voici en gros ce que nous avons appris…
Le Sénégal a mis en œuvre avec succès des concepts de sécurité sanitaire alimentaire et a simultanément amélioré l'infrastructure nécessaire pour augmenter la productivité et les revenus agricoles et réduire les pertes ; il participe au Codex Alimentarius lorsqu'il est soutenu financièrement et adopte ses normes. Le pays est maintenant sur le point de renforcer son propre système réglementaire là où le Codex n'a pas de normes ; il s'agit donc d'une étape importante du développement d'une réglementation basée sur les risques.
Plus précisément, nous avons identifié cinq domaines nécessitant un renforcement des capacités.
- Mise en œuvre de la réglementation : Le Sénégal bénéficie d'une bonne coordination des responsabilités en matière de surveillance de la production et de la commercialisation des produits agricoles et alimentaires. Toutefois, il est maintenant nécessaire de mettre à jour la réglementation des contaminants chimiques écrite en absence de données de prévalence et pendant une période où la capacité de test était limitée.
- Analyse des risques : Il y a un manque fondamental d'approche scientifique formelle basée sur les risques pour la gestion SPS. Les systèmes d'inspection et l'échantillonnage ciblent principalement les produits exportés et importés, et même dans ce cadre, il n'y a pas de processus d'échantillonnage basé sur les risques. Cette situation est probablement fortement influencée par le manque de données sur le risque posé par divers dangers pour la sécurité sanitaire des aliments.
- Aflatoxine : Le problème est reconnu, mais abordé de manière incohérente. Les tests de confirmation sont effectués dans le laboratoire de l’ITA certifié ISO, mais est largement utilisé pour la certification des exportations. L'ITA et le DPV travaillent tous deux sur du matériel pédagogique pour les agriculteurs et certaines recherches universitaires portent sur la réduction de l'aflatoxine. Le Ministère de l’Agriculture, de par l’Institut de Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA), les services d’extension (ANCAR) et autres départements, promeut également l'utilisation de semences certifiées.
- Confiance dans les résultats de laboratoire : Le gouvernement du Sénégal a déployé un réseau de laboratoires solide dédié à la sécurité sanitaire des aliments pour les exportations et la commercialisation intérieure, mais ces laboratoires sont limités par des contraintes financières dans l'achat des produits et services nécessaires pour démontrer systématiquement la fiabilité de leurs résultats.
- Recherche et développement de la transformation adaptée pour les produits d'arachide à valeur ajoutée : L'infrastructure de recherche universitaire au Sénégal est moderne et adéquate, mais il y aurait avantage à mener des recherches conjointes avec des universités américaines dans les domaines de l'ingénierie alimentaire appliquée et de la microbiologie axée sur le HACCP pour soutenir le développement de systèmes de transformation pouvant être mis en œuvre par les petites et moyennes entreprises.
Actions suggérées…
Le renforcement des capacités à court et à long terme pourraient inclure : le renforcement du rôle du Sénégal dans les forums régionaux et internationaux tels que le Comité sur les résidus de pesticides en Afrique de l'Ouest ; la mise en place de processus qui aideront le Sénégal à adapter sa nouvelle réglementation pour cibler les risques élevés ; redynamiser les efforts pour accroître l'adoption des biocontrôles de l'aflatoxine, tels que Aflasafe, et créer une culture de contrôle de l'aflatoxine dans la langue wolof ; accroître l'accès des laboratoires à des étalons de référence certifiés pour déployer un système d'assurance qualité solide et durable ; et accroitre les projets de recherche conjointe entre les universités et l'industrie pour répondre aux besoins identifié par le MPME d'adopter des pratiques améliorées dans la chaîne de valeur de l'arachide.
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About the authors.
Janie Dubois, Ph.D. is an international consultant specialized in capacity building for food safety.
Lee Gross is an International Program Specialist at the USDA’s Foreign Agricultural Service (FAS).
Cheikh S. Fall, DVM, MSc. is a consultant of the University of Missouri and a retired FSN Agriculture Specialist for USDA-APHIS office for West and Central Africa.
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À propos des auteurs.
Janie Dubois, Ph.D. est consultante internationale spécialisée dans le renforcement des capacités pour la sécurité sanitaire alimentaire.
Lee Gross est spécialiste des programmes internationaux au Foreign Agricultural Service (FAS) de l'USDA.
Cheikh S. Fall, DMV, MSc. est consultant de l'Université du Missouri et spécialiste agricole FSN, retraité du bureau USDA-APHIS pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.